Réalisé en partenariat avec Ipsos et Le Figaro, l’Observatoire Social de l’Entreprise du CESI est une étude à deux volets : l’un barométrique mesurant les impacts de la conjoncture sur l’entreprise, l’autre thématique porte cette année sur les attentes, les espoirs et les craintes des chefs d’entreprise et des salariés concernant le prochain quinquennat. Chez les chefs d’entreprise, la nécessité de conduire des réformes fait toujours consensus, mais la crainte de blocage modère probablement les attentes.

Une majorité d’entre eux (58 %) plaide pour une réforme en profondeur des règles qui s’appliquent aux entreprises et aux salariés (code du travail, charges, financement des retraites et de la protection sociale) en mettant à plat tous les sujets, y compris les plus délicats. La réforme apparaît également pour les salariés comme une véritable nécessité qu’il est difficile de remettre en question. Si les salariés souhaitent moins la rupture que les chefs d’entreprise, il n’en demeure pas moins que leurs attentes en matière de réformes sont réelles comme le montre leur arbitrage entre chômage et sécurité de l’emploi. 63% (-3 points) des salariés privilégient un système dans lequel le nombre de chômeurs est faible.
Quelles sont les attentes à l’égard du prochain quinquennat ?
Pour les chefs d’entreprise, un sujet domine tous les autres : la fiscalité. C’est le thème qu’ils souhaitent que le prochain Président de la République traite en priorité (69%), loin devant le chômage (31%), l’âge de départ à la retraite (28%) ou la durée hebdomadaire du travail (25%). Les priorités sont plus variées pour les salariés. En écho au regain de crispation sur le niveau des salaires, le premier sujet qu’ils souhaitent voir abordé est la rémunération (50%). Il est suivi de l’âge de départ à la retraite (39%), la sécurité de l’emploi (36%) et le chômage (35%), signe que les salariés se montrent très préoccupés par ces questions. Les divergences entre chefs d’entreprise et salariés s’observent également quant au rythme des réformes. Une très large majorité de chefs d’entreprise (70%) privilégie le lancement d’un maximum de réformes en début de quinquennat pour profiter de la légitimité que confère le scrutin.